Voici un extrait de mon livre (que j’espère terminer, d’ailleurs), parce que je voudrais que vous me donniez votre avis après, et que vous me disiez si vous avez envie de lire la suite.
Régalez-vous ! (ou pas…)
10 JOURS SANS MA MAISON (extrait des trois premiers chapitres)
1
Ma mère préparait des crêpes pour le goûter. Ouais. Super. J’adore. Ma mère, elle est d’une originalité, je vous jure ! Elle fait comme dans les pub de TF1. La gentille maman qui arrive avec un plat jusqu’à son petit enfant adoré… oh ! C’est trop chou !… Nan mais sérieusement ! Ma mère devrait vraiment envisager de faire preuve d’originalité. Changer ses manies de bébé à sa maman ! On pourrait pas aller au QFC à la place ? De temps en temps ?
-NON ! Ce…
-…n’est pas équilibré ce que l’on mange là-bas, je sais !
Mais si on mange tout le temps la même chose, c’est pas mieux qu’aller au QFC ou au McDo ! En plus, comme si c’était sain, les crêpes !
– Justine, monte…
-…dans ta chambre, je sais, maman, répondis-je à sa place.
Je m’appelle Justine. Pré-ado de 11 ans, qui en a marre de ses parents, passionnée par : les acteurs de cinéma, le rap, la bouffe, les mecs, les vêtements, le sport (ça dépend lequel)… enfin, tout ce qu’aime à peu près une ado.
Euh ! une pré-ado.
J’suis en fin CM2, j’vais bientôt être en 6e… enfin, voilà. Je sais, j’ai la flemme de tout raconter, comme quand je reviens de l’école et que mon père me demande : « Justinounouche… ça s’est bien passé l’école ? », et moi soit je dis : « Grave », « Bof… », « Pas mal », ou dans le pire des cas : « Qu’est-ce t’en a fout** !? » ; mais c’est rare et heureusement. Et je déteste à mort qu’on m’appelle JUSTINOUNOUCHE, parce que, à ce qui paraît, on m’a baptisée JUSTINE, et ça restera JUSTINE, OK ?! Pardon. C’est à mes parents que j’en veux, mais il paraît que c’est normal qu’ils m’appellent comme ça. Eh ben, moi, je trouve que c’est ceux qui ont décidé ça qui sont pas normaux !
– Justine ! Viens, tu peux redescendre manger des booonnes crê-crêpes.
– Elles sont dégueul***** tes crêpes… je murmure, OK… dis-je plus fort.
J’imagine ma mère en train de m’attendre en bas, le sourire au lèvres, comme si j’étais pétée de rire.
– Viens goûter à mes crêpes que j’ai fait avec amour pour tooiii…
-C’est bon, j’ai compris.
Je me suis forcée à manger ses crêpes, en me demandant : « C’est mangeable, ou… ».
-Tu sais que ton père va partir en Martinique…
J’ai recraché d’un seul coup ce que je mâchais à l’instant.
Ma mère a fait une grimace aussi horrible que ce que je venais de dégobiller.
-QUOI ?!
-Ton père part en Martinique demain.
-Et… vous avez décidé ça quand ?
-Hum… peut-être depuis un bon mois…
-Papa va sur une île paradisiaque pendant que moi, je suis enfermée ici, privée de sortie ce week-end parce que ma sœur de 2 ans m’a mordue…
-Tu l’as poussée après ! se défend ma mère.
-…et pendant que je serai à l’école en train de faire des évaluations ?! Et en plus vous m’en avez PAS parlé ?!
-Chérie, Papa a gagné au loto, et il veut y aller tout seul pour se reposer, déclare gentiment ma mère.
-Il gagne au loto et vous me dites rien. Wouah ! C’est la famille la plus bizarre que j’aie jamais rencontrée, dis-je comme si ce n’était pas la mienne. Il part combien de temps ? repris-je.
-10 jours.
-C’est pas vrai !
-Si, répondit calmement ma mère.
J’avais envie de frapper ma mère. Et je ne me suis plus reconnue. Holà, Justine ! Calme-toi ma pauvre !
-Euh… je monte dans ma chambre.
Sur le chemin, je croise Lili, ma sœur de 2 ans et Tristan, mon grand frère, qui fait écouter du rap à ma sœur, au milieu du couloir, en train de danser et baver en même temps. Avec sa petite couette blonde qui se secouait, je la trouvais trop mignonne. Je l’ai prise dans mes bras.
-Gueuh ? demanda ma sœur.
-Non, c’est pas pour toi, le rap.
-Oresanne.
-Tu lui fais écouter Orelsan ? m’écriai-je.
-Tu préfères Bigflo et Oli ?
-Bigdo z’et Moni ! cria Lili.
-Tu vois, dit Tristan, elle veut.
-Allez, viens, ma louloute, dis-je ignorant mon frère.
-Bah gueuh, zi diou baga ! s’énerva Lili.
-NON, Lili !
-Bah gueuh, zi diou BAGA ! Raminéé, ze manais Oresanne z’et Bigdo z’et Moni ! s’exprima Lili.
-Tristan, je vais dire à maman… dis-je d’un air moqueur.
-M’en fous.
Sur ce, il continua à écouter de la musique.
-Viens ma mignonne.
Et là, il y a eu un prout provenant de ma sœur, et sa couche de bébé grossit d’un coup.
-Oups, dit-elle, en tripotant ses doigts.
-C’est pas vraaaiii…
-Ça pue !!! va changer sa couche, Justine ! cria Tristan.
-Gggrr…
-Et toi aussi par la même occasion…
-Ferm…
Je n’eus pas le temps de terminer ma phrase.
-Mamaaann ! Mamaann ! Justine elle m’a insultééé !…
2
Après avoir changé sa couche (je vous raconte pas, juste, elle a REFAIT ses besoins PENDANT que je changeais sa couche), j’vous dis, ça n’a pas été une partie de plaisir. Tristan en a profité pour pouffer de rire, et j’ai eu envie de le frapper, lui aussi, malgré ses 14 ans.
Je savais pas quoi faire, alors j’ai demandé à regarder un film. Ma mère a dit oui, et j’ai commencé à regarder Harry Potter, quand j’ai entendu un « Vroouuu ». En fait, c’était la valise de mon père. Il se promenait partout dans la maison avec cette valise pour prendre ses affaires pour demain.
Résultat : j’ai rien entendu du film, et en 10 minutes, j’en pouvais plus. Je me suis dis que je le regarderai demain, quand il ne serait plus à la maison. J’ai tourné en rond dans la maison, je ne pouvais pas sortir en plus…
Je me suis contentée de faire un puzzle, que j’ai commencé il y a un an. Mon père a enfin fini ses bagages, et je suis retournée dans le salon pour regarder Harry Potter, et là ma mère m’a dit :
-Ah, non ! C’est trop tard maintenant ! Il est 19h !
-Et… alors ?
-Il sera tard, après !
J’ai, une nouvelle fois, eu envie de la frapper. Mais je me suis retenue. Heureusement.
On a mangé des pâtes au beurre, et encore une fois, c’est très original.
Comme j’avais la dalle, j’ai mangé trois assiettes (sous l’œil pétillant de joie de ma mère).
-Quoi ?! demandais-je.
-Rien, ma chérie, répondit maman.
J’ai levé les yeux au ciel. Franchement, ma mère, elle est vraiment énervante. Comme mon frère. Ma sœur… c’est pas pareil, elle… ne sait pas ce qu’elle fait en écoutant du rap, ou en faisant ses besoins pendant que je change sa couche.
3
Mon père part aujourd’hui en Martinique. J’avoue que je suis grave jalouse. Franchement, ça se fait vraiment pas. Il part tout seul, alors qu’avec les 5 000 000 € qu’il a gagné, il veut pas nous emmener ! C’est un gros radin mon père. Franchement, entre la maman à son bébé, et le papa radin, je sais pas laquelle est la meilleure.
Je l’avoue sincèrement :
Je déteste mes parents.
Enfin, c’est la vie !
La vie est belle, les oiseaux chantent, et les crabes jouent du banjo !*
Ben, nan. Pour moi c’est pas ça. La vie est moche, les oiseaux ont la voix cassée, et les crabes se tuent entre eux !
*clin d’œil à ma maîtresse de CM2.
Je sais, je suis très optimiste. Très.
On a dû accompagner mon père à l’aéroport, mais en vrai, il méritait de payer un taxi.
-Tu es sûr que tu as tout pris, mon chéri ?
-Sûr, répondit mon père en bombant le torse.
-Tu m’as donné les clefs de la voiture ? vérifia ma mère.
-Oui.
-Tu as pris tout ce qu’il faut ?
-Oui.
-Ton cerveau aussi, j’espère, lui demandais-je.
-OUI, J’AI TOUT PRIS, OK ?
-Hum. D’accord.
Mon père est entré dans l’aéroport, et nous sommes rentrés à la maison. En arrivant dans la cour, dans la voiture, on a reconnu l’avion de mon père. Il avait eu le temps de décoller.
-Bon voyage, murmura ma mère en souriant.
Tout le monde sortit de la voiture, et ma mère chercha ses clefs.
-Où sont-elles ? Je ne les trouve pas !
-Tu as cherché dans la petite poche ? lui demandais-je.
-Non, tu as raison.
Tête de nouille, ma mère.
Elle chercha. Mais elle ne trouva pas non plus.
-Ne me dis pas que…
– Papa a pris les clefs de la maison avec lui, complétais-je sous les yeux ahuris de ma famille.
Quand mon père a dit qu’il avait TOUT pris, c’était effectivement vrai.
As-tu aimé ? Tu veux lire la suite ?
Dis-le moi dans les commentaires ou à l’école (ou les deux!).
Léo, je l’espère, futur écrivain